Les moutons et brebis se nourrissent d'herbes basses, sous la surveillance de bergers perchés sur des échasses. Le rôle du troupeau est avant tout de produire du fumier afin de fertiliser le sol. En effet, les rendements naturels sont trop faibles pour permettre à quelque culture que ce soit de fournir une récolte suffisante pour nourrir le foyer, composé d'une dizaine de personnes.
De cette façon, les sols pauvres sont mis en valeur de façon intensive, ce qui permet une culture sans jachère. Aux cultures proprement alimentaires, viennent s'ajouter quelques autres productions orientées vers l'autoconsommation. C'est par exemple le cas du chanvre. Cette culture commence à régresser dès le milieu du XIXème siècle. Elle permet jusque-là, après filage et tissage, la confection de textiles caractéristiques de la région. Les Landais de l'époque cultivent également la vigne de façon localisée, pratiquent l'apiculture, possèdent quelques cochons et, parfois, des vaches pour le lait et la viande.
Les produits obtenus servent essentiellement à la consommation de la famille mais sont parfois destinés à la vente.
L'entretien de la lande rase est essentiel pour permettre aux troupeaux de se nourrir. Chaque année au printemps, les bergers mettent le feu sur de grandes étendues pour débroussailler et régénérer la végétation. Cette opération est appelée « burle » en gascon.
L'essentiel, voire la totalité de la production agricole est destinée à la consommation des paysans eux-mêmes. Ainsi, les céréales servent de base à l'alimentation : le seigle, et plus rarement le froment, sont utilisés pour confectionner le pain, tandis que le maïs et le millet, très courants, servent à confectionner des bouillies (cruchade, escauton) et des galettes (miques).