L'ouverture du four appelée gueule ou bouche est obturée avec une porte dite bouchoir pendant la cuisson afin que la chaleur et la vapeur ne puissent s'échapper. C'est par cette porte que le bois est introduit dans le four, qu'on contrôle la cuisson, que les braises sont remuées, que la pâte est enfournée et que les pains sont retirés.
Autrefois, tous les dix jours environ, les femmes faisaient le pain avec du seigle moulu dans l’un des moulins à eau ou à vent de Sanguinet puis affiné pour séparer le son et la farine soit à l’aide d’un simple tamis à main, le crible, soit grâce à un engin plus élaboré, véritable meule munie d'un tambour intérieur et actionné par une manivelle, le blutoir.
Avec cette farine, la maîtresse de maison (la daune) fabrique la pâte à pain dans un pétrin domestique (meyt). Cette pâte, façonnée en boules de trois à cinq kilogrammes en moyenne. Certaines d’entre elles étaient coupées en deux pour y glisser un morceau de jambon. A la cuisson, le gras fondait et imprégnait la pâte.
Dès le matin, le feu de brande était allumé afin d'accumuler une braise active qui était répartie le long des parois. Une poignée d'épis de seigle jetée au four donnait par sa couleur la température à laquelle la pâte qui avait levé dans les paillassons ronds pouvait être enfournée à l’aide d’une grande pelle en bois.
Les fours à pains permettaient également de réaliser de fins et savoureux « Pastis bourrit » appelé aujourd’hui pastis landais.
La fabrication des pains terminée, le four conservait assez de chaleur pour sécher le maïs de la cruchade, mais aussi le duvet des oies et des canards.